DIRECTEUR GROUPE DE LA MAIF
L'actuariel 12
Directeur général de la MAIF
Depuis 2009 : directeur groupe de la MAIF.
2008-2009 : directeur exécutif du groupe MAIF.
2006-2008 : directeur délégué du groupe MAIF.
2002-2006 : directeur adjoint de Filia-Maif, responsable de l’international, de la réassurance et des partenariats du la Mutuelle d’Assurance des Instituteurs de France (MAIF) et administrateur d’Atlantis, la filiale espagnole du groupe MAIF.
1996-2002 : Administrateur civil à la Direction du Budget au Ministère de l’Économie et des Finances.
Études de droit à l’École Nationale d’Administration (ENA).
1964 : Naissance à Thizy
A compter du 1er juillet 2014, vous prendrez la présidence du Gema. Que représente cette élection pour vous ?
Pascal Demurger : Cela représente une reconnaissance pour la Maif de la part de ses pairs. Le Gema a presque 50 ans et il y a plus de 40 ans que la Maif ne l’a pas présidé. Ce choix donne une image positive de la mutuelle qui a considérablement évolué et s’est beaucoup modernisée depuis cinq ans. C’est aussi, à mon égard, un signe amical que j’apprécie.
Justement, où en la Maif dans son programme de modernisation ?
Pascal Demurger : Nous achevons le plan stratégique qui courrait sur la période 2009-2014. C’était un programme résolument tourné vers l’interne. Nous avons beaucoup fait évoluer l’organisation du réseau largement engagé une refonte complète du système d’information. Par ailleurs, les accords sociaux ont été dénoncés et renégociés. Nous avions besoin de nous remuscler avant d’entamer le nouveau plan qui va s’étendre jusqu’en 2019. Celui-ci va être davantage tourné vers l’offre et les relations avec les sociétaires. Par exemple, concernant la relation client, nous souhaitons investir massivement dans l’innovation et le digital. Nous devons être plus pro-actif dans ce domaine.
Quels sont les objectifs ?
Pascal Demurger : Nous sommes clairement tournés vers la reconquête. Ces dernières années, notre activité avait stagné. Dans un contexte économique difficile et un contexte interne de transformation, notre cible était de consolider nos positions. Ainsi, notre premier objectif a été de conserver nos parts de marché et de maintenir notre taux de couverture sur de la marge de solvabilité. Maintenant, il nous faut aller plus loin, notamment en matière de développement.
L’ANI, Solvabilité II, la loi Hamon…, l’actualité réglementaire est riche. Quels en sont les impacts pour la Maif ?
Pascal Demurger : L’impact est très différent selon qu’il s’agit de l’un ou de l’autre. Ainsi, l’ANI aura des impacts mineurs pour la MAIF car notre activité santé est marginale. Celle-ci se développe surtout à travers le la joint Venture que nous avons montée avec la MGEN. Sur Solvabilité II, les conséquences sont proches de celles que connaissent les assureurs du marché. C’est un chantier important mais c’est aussi une course contre la montre. En tant qu’assureur, c’est une opportunité sur les modes de fonctionnement collectif. Aujourd’hui, le choix de nos orientations stratégiques ne se fait pas assez en regard de l’exposition aux risques. C’est pourquoi, formaliser et intégrer une dimension risque dans nos processus est sain. Mais d’un autre côté, nous pouvons regretter une lourdeur de process qui semble démesuré au regard de notre taille. Alors que nous ne faisons pas courir un risque systémique à l’instar de certains acteurs du marché. Par ailleurs, le secteur des mutuelles est particulièrement intéressé par la manière dont certains aspects de la directive seront retranscrits, notamment sur la gouvernance et le statut des SGAM.
Vous pouvez nous en dire plus ?
Pascal Demurger : Oui. Se pose d’abord la question du traitement de la SGAM. Soit les SGAM sont considérées comme des groupes à part entière. Et en conséquence, elles deviennent des entités faîtières. Ou alors elles sont plutôt des regroupements de sociétés indépendantes. Ce qui a un impact sur les règles de gouvernance d’entreprises qui ont des spécificités fortes. Sur le sujet de la gouvernance, nous serons attentifs à la transposition de la directive notamment sur la question des dirigeants effectifs pouvant répondre à l’impératif des quatre yeux.