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Jongler entre inflation et augmentations de salaire

EXPERTS ET DÉCIDEURS

Management & RH

Sujet phare de la fin d’année, la question des augmentations prend en ce mois de décembre 2022 une dimension particulière au regard du contexte particulier, entre inflation et guerre des talents.

Comment répondre aux demandes d’augmentation des salariés face à l’inflation, mais sans creuser encore plus ses charges, qui explosent ? Et ce, en satisfaisant pleinement ses collaborateurs qui pourraient aller voir ailleurs ? Magalie Lavoute, expert-comptable associé au sein de Faucher Ferrier & Associés (membre du groupe ACEC BSR), livre quelques astuces pour jongler entre ces différents paramètres avec succès.

Jongler avec l’inflation : prime et chèques-vacances

« Lopportunité de mettre en place la prime de partage de valeur (PPV) en cette fin dannée est largement utilisée : cest exonéré de lURSSAF jusqu’à un certain montant et surtout ponctuel. Cela permet de récompenser sans que ce soit pérenne. Parce quavec une augmentation de salaire, il est impossible de revenir en arrière et il y a des charges », expose Magalie Lavoute. L’occasion d’activer cette prime, qui remplace la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA, la fameuse « prime Macron ») : désormais pérenne, elle permet de verser jusqu’à 6 000 euros par an.

L’expert-comptable conseille également de se tourner vers des avantages comme des tickets de cinéma, des réductions sur les sorties, des chèques vacances, etc… « Ce sont des choses qui fonctionnent bien, qui permettent de fidéliser malgré tout, de se démarquer par rapport aux autres entreprises », considère Magalie Lavoute.

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Et là encore, ce sont des attentions qui plaisent aux salariés mais qui ne sont pas pérennes et, surtout, qui sont exemptées de charges jusqu’à un certain montant. « On peut expliquer aux salariés que, pour un même budget, la valeur de ces chèques cadeau ou primes sera supérieure à une augmentation », avance Magalie Lavoute.

Deux augmentations par an

Si l’on souhaite quand même procéder à des augmentations de salaires en cette période d’inflation, Magalie Lavoute recommande de préférer deux augmentations modérées par an qu’une grosse augmentation en janvier. « Cela permet de jauger la situation en cours d’année », indique-t-elle. Les salariés sont dans ce cas informés en janvier qu’une nouvelle augmentation pourra avoir lieu au cours de l’année. Ce qui permet de retenir les talents.

[citation auteur= »Magalie Lavoute, expert-comptable associé au sein de Faucher Ferrier & Associés]Lorsqu’une augmentation de salaire est compliquée à assumer financièrement pour une entreprise, il est possible de mener d’autres actions sur la qualité de vie au travail via les conditions de travail, les locaux, le télétravail…[/citation]

Une façon de satisfaire les salariés, qui sont de plus en plus à la recherche d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle, et de les retenir.