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Obligations relance : 1 milliard d’euros supplémentaire

EXPERTS ET DÉCIDEURS

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Les prêts participatifs relance et les obligations relance, qui ont déjà soutenu 800 PME et ETI, sont disponibles jusqu’à la fin de l’année 2023.

Deux dispositifs ont été lancés en 2021 pour financer la relance des PME et des ETI : les prêts participatifs relance (PPR) et les obligations relance (OR). Ces dernières ont connu un tel succès que les investisseurs, quasi exclusivement des assureurs, ont décidé de compléter l’enveloppe initiale de 1,7 milliard d’euros par un milliard d’euros supplémentaire. De quoi assurer la prolongation du dispositif jusqu’à la fin de l’année 2023. Car à fin janvier 2023, 1,21 milliard d’euros d’obligations relance avaient déjà été consenties et 465 millions d’euros faisaient l’objet d’un préaccord, selon les chiffres du ministère de l’Économie. « Cette nouvelle tranche d’obligations relance permettra de soutenir davantage de PME et ETI dans leur projet de développement sans avoir à ouvrir leur capital », a commenté le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, dans un communiqué.

Des obligations relance non amortissables

Du côté des PPR, l’enveloppe prévue de 11 milliards d’euros est encore loin d’être épuisée : ils se monteront à 2,358 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2023. Entre les PPR et les OR, « ce sont 4 milliards d’euros au total qui auront été distribués d’ici la fin du premier trimestre 2023 », souligne le ministère de l’Économie. La principale différence entre les deux instruments est le différé de remboursement : les PPR, prêts bancaires d’une maturité de huit ans cédés à 90 % à un fonds bénéficiant de la garantie de l’État, sont remboursables au bout de quatre ans ; les OR sont non amortissables, avec un remboursement effectué à l’échéance. L’État accorde sa garantie pour couvrir jusqu’à 30 % des premières pertes subies par le fonds de place sur les obligations relance.

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Les deux dispositifs s’adressent à « toute PME et ETI française qui souhaite se développer et investir sans pour autant ouvrir son capital à des actionnaires extérieurs », explique le ministère de l’Économie. Ils répondent à plusieurs objectifs : renforcer la situation financière des PME et ETI, faciliter l’obtention de financements complémentaires et accroître la capacité de rebond des entreprises. Selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, les OR et les PPR ont dors et déjà « démontré leur utilité pour renforcer le bilan des PME et ETI en cette période de tensions sur les prix et les approvisionnements ».

D’après le bilan effectué à fin janvier 2023, les PPR et les OR ont permis de soutenir 573 PME et 227 ETI, soit 800 entreprises au total. Ces sociétés œuvrent principalement dans les secteurs de l’industrie manufacturière (22 %), du commerce (18 %) et des activités scientifiques et techniques (16 %). En ce qui concerne spécifiquement les OR, elles ont été investies dans 69 PME et 65 ETI, selon la fédération France Assureurs. Parmi les bénéficiaires, 53 % des entreprises ont leur siège en Île-de-France, 22 % sont issues de l’industrie manufacturière, 21 % du commerce, 17 % des activités scientifiques et techniques et 12 % de l’information et de la communication.