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Programme Horizon Europe : comment en tirer profit ?

EXPERTS ET DÉCIDEURS

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Le programme Horizon Europe offre de belles opportunités de financements aux PME, seules ou intégrées dans un consortium.

Le programme Horizon Europe, doté de 95,5 milliards d’euros pour la période 2021-2027, regroupe les financements de l’Union européenne (UE) en matière de recherche et d’innovation. Il est composé de trois piliers : le premier concerne la recherche académique ; le deuxième vise des projets collaboratifs menés par des consortiums regroupant différentes organisations (entreprises, laboratoires de recherche, etc.) ; et le troisième s’adresse aux entreprises très innovantes.

« Pour une PME, il faut retenir que les financements du programme Horizon Europe se font très majoritairement via le deuxième pilier, sur des projets collaboratifs, en réponse à des appels d’offres de la Commission européenne », explique Jérôme Billé, délégué général de France Innovation. « Il y a une autre poche de fonds par le biais de l’EIC Accelerator à destination des start-up et PME très innovantes, le plus souvent à fort contenu technologique. C’est d’ailleurs uniquement depuis le programme précédent, Horizon 2020, qu’une entreprise peut candidater en solo », ajoute Jérôme Billé, qui est également point de contact national pour l’EIC Accelerator.

Programme Horizon Europe : veiller au calendrier

Pour les projets collaboratifs, les consortiums doivent être composés d’un minimum de trois entités issues de trois pays différents. Ils se forment pour répondre au programme de travail établi par la Commission européenne sur plusieurs grandes thématiques (santé, numérique, climat, alimentation, etc.). Pour ne pas rater le coche, il faut se tenir bien informé du calendrier des appels à propositions. En revanche, il n’y a pas de contrainte temporelle pour l’EIC Accelerator.

[citation auteur= »Jérôme Billé, délégué général de France Innovation »]Une subvention qui peut aller jusqu’à 2,5 millions d’euros et une intervention au capital de l’EIC comme co-investisseur jusqu’à 15 millions d’euros, voire plus [/citation]

Dans le cadre du deuxième pilier d’Horizon Europe, une PME peut soit être à l’origine d’un consortium, soit rejoindre un groupement en cours de formation. « Pour un primo-accédant, qui est rarement dans le premier cas de figure, l’idéal est de se faire identifier par un consortium en cours de montage », recommande Jérôme Billé. Les projets collaboratifs durent généralement 36 mois et peuvent déboucher sur des relations commerciales. « À l’issue du projet, les membres du consortium peuvent devenir des clients ou des fournisseurs. Constituer des chaînes de valeur est l’un des enjeux de ce programme », souligne cet expert.

Prendre en compte la dimension européenne

D’après une enquête menée par l’Observatoire des startups, PME et ETI, les entreprises semblent redouter la « lourdeur administrative » du programme Horizon Europe. « Le projet européen le plus compliqué est toujours le premier », assure Jérôme Billé. En effet, il faut pouvoir franchir la barrière de la langue (tout se fait en anglais) et accepter de passer d’un écosystème régional et/ou national à l’écosystème européen.

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« Dans la boîte à outils des financements d’une entreprise, il ne faut surtout pas écarter la dimension européenne car elle est nettement plus généreuse que la dimension nationale : 70% à 100% des dépenses éligibles peuvent être subventionnées », souligne Jérôme Billé. Pour se faire assister, plusieurs options existent : les points de contact nationaux, le réseau Enterprise Europe Network, des aides spécifiques de BPI France ou encore des cabinets de conseil spécialisés.